Randonnée

2024 - ROTA VICENTINA

Après cette déconvenue en Italie à la fin août, il fallait rebondir rapidement et repartir vite. J'avais dans mes tablettes une randonnée le long des côtes de l'Algarve au sud de Lisbonne au Portugal. Les étapes sont semble-t-il, raisonnables, la durée du voyage ne dépasse pas 2 semaines, toutes les meilleures conditions semblent réunies et je prends vite la décision de tenter le coup. En quelques jours les préparatifs sont faits, les hébergements trouvés et réservés et me voici dans l'avion pour Lisbonne.

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2024 - CON LE ALI AI PIEDI (Avec des Ailes aux Pieds)


Le titre de cette randonnée de 650km a emporté mon adhésion immédiate et c'est dans l'enthousiasme voire l'euphorie que je la prépare à la fin de l'hiver et au début du printemps. 

Les choses ne se passeront pas exactement comme prévu...

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2024 - 300 KM de BARI vers SANTA MARIA DE LEUCA

Il y a un an et demi, j'avais été obligé d'interrompre mon voyage de Rome à Santa Maria de Leuca à cause de ce qui sera diagnostiqué 5 mois plus tard, comme une fracture au pied. Les choses s'étant parfaitement rétablies de se coté là, je vais profiter des vacances de Paques 2024 pour embarquer mes deux petits fils, Mathieu et Gaspard 16 et 14 ans, formidables randonneurs, afin de finir les derniers 300km qu'il me reste à faire entre Bari et Santa Maria de Leuca. 

Avec moi ils avaient déja fait leurs preuves en Espagne dans des conditions climatiques épouvantables et s'en étaient sortis remarquablement.

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2023 - 1100KM de SEVILLE vers COMPOSTELLE et FINISTERRA


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2022  -  950 km de ROME vers SANTA MARIA DE LEUCA 


Depuis le début de la chrétienté, les pèlerins de toute l'Europe cheminaient vers Rome par une multitude de sentiers dont quelques uns existent encore aujourd'hui (la Via Francigena). Certains d'entre eux dans un élan de foi extraordinaire et malgré les dangers du voyage continuaient leur chemin afin de se recueillir sur le tombeau du Christ en Terre Sainte. Pour cela ils quittaient le Vatican par un sentier qui les amenait jusqu'au petit port de Santa Maria de Leuca à l'extrême pointe du talon de la botte. De là, ils s'embarquaient sur un navire pour la Terre Promise.

Après avoir sillonné à pied tout le nord de l'Italie depuis quelques années, c'est donc vers le sud, sur ce chemin de 950 km que mes pas vont me conduire cet été. 

Comme avant chaque départ, je suis tenaillé par quelques anxiétés : la canicule, le poids de l'âge, un embonpoint incontrôlable, les douleurs... Mais je sais que le 21 août vers 7 heure du matin alors que je me mettrai en marche depuis la place Saint Pierre, ces angoisses disparaîtront pour ne laisser la place qu'au bonheur de marcher dans ce pays sublime et rencontrer ses habitants tellement chaleureux et si talentueux.

Grâce à la magie de la technologie, vous pourrez me suivre tout au long du chemin en cliquant sur ce lien.

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Je dédie ce voyage au courage extraordinaire des combattants ukrainiens. Leur farouche détermination pour la liberté est une inspiration pour nous tous. Il faut les aider.

Pour soutenir le peuple ukrainien soumis à de telles souffrances, dans cette guerre cruelle et stupide, vos dons par chèque à l'ordre du :
Secours Catholique Ukraine
106 rue du Bac
75007 - Paris

ou par carte bancaire en cliquant sur le lien ci-dessous

2021 - 1200km vers ASSISE et ROME


Des confinements à répétition, des projets annulés les uns après les autres, un virus chinois insaisissable, qui refuse de disparaître, qui renaît perpétuellement sous des formes variantes, l’angoisse et le deuil dans le monde entier, des gouvernants complétement pris au dépourvu qui réagissent comme ils peuvent, dans l’improvisation, des journalistes qui, comme d’habitude, pérorent pour dire n’importe quoi, des experts dont « la facilité de parler ne tient qu’à leur impuissance à se taire ». Le pire est d’écouter pendant tous ces mois, de toute part ainsi que de la part de proches, à l’intellect irréprochable, des théories conspirationnistes, aussi fumeuses qu’absurdes, à la limite du discours sectaire, sans le moindre fondement scientifique et bien sûr, sans aucune proposition sérieuse. On nous assène avec un aplomb incroyable des contre-vérités bien ficelées mais totalement irrationnelles qui rendent toute discussion inutile. Ce sont les mêmes qui refusent de se faire vacciner et de ce fait, deviennent eux-mêmes une source de contamination. Victimes très consentantes d’une campagne de désinformation très au point, dont on finira bien par savoir, un jour ou l’autre, qui en tire les ficelles. Qui est derrière cette incroyable entreprise de délire collectif ? On met le feu aux centres de vaccination et on crie au fascisme et à l’apartheid. Le passe-sanitaire deviendrait l’étoile jaune des juifs pendant la guerre ! L’absurdité ne le cède qu’à la folie furieuse. Tout ceci est grotesque.

Alors au bout d’un moment cela suffit, il y en a assez, trop c’est trop : il faut rebondir, fermer le poste de télévision, se faire vacciner, reprendre le contrôle, ressortir les cartes, les guides, étudier et choisir le meilleur chemin et recommencer à rêver à de nouvelles aventures. Les idées ne manquent pas et depuis mon retour de Bretagne je pense à l’une d’elle plus particulièrement. Le 18 février mon itinéraire théorique est prêt, il ne suffira plus que de l’adapter selon la disponibilité des hébergements.

Ce sera l’Italie, toujours dans mes pensées depuis deux ans. Peut-être faut-il relire le bref récit de mon précèdant voyage sur ce même blog et ainsi comprendre mon attachement à ce merveilleux pays. Mais cette fois pour mieux en profiter il faut que je parle un peu la langue et c’est le retour à l’école sous la houlette de ma jeune et hyper-compétente professeure, Fiammetta, doctorante en linguistique. Ces cours se passent sur internet et derrière mon écran, j’ai quelques difficultés pour rester concentré toute la durée de ma leçon. C’est, paraît-il ce qui s’appelle le télétravail, très à la mode par les temps qui courent. J’admire mes enfants qui passent des journées entières en « visuel », alors qu’au bout d’une heure j’ai la tête qui est prête à éclater et je vois trouble. Personnellement je préfère « le présentiel » : ces mots nouveaux dont le ridicule m’amuse. On ne reçoit plus d’appel téléphonique mais des « call » : l’impérialisme linguistique américain a de beaux jours devant lui ! Malgré tout je me plonge avec passion dans cet apprentissage à raison de trois heures de cours par semaine et d’une à deux heures de travail personnel par jour. Apprendre l’italien, ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air, mais comme c’est un peu apprendre à chanter, finalement cela devient un vrai bonheur ! Quelle revanche pour un cancre professionnel comme j’ai pu l’être dans les temps anciens, au désespoir de mes parents ! Au bout de six mois, enfin, je peux baragouiner une phrase à peu près correcte. Le problème avec la langue italienne c’est la persistance du syndrome Ferrari pour ce qui concerne la vitesse d’élocution, alors que, de ce point de vue, mon niveau à moi est plutôt celui de la Fiat 500.

L’Italie a été le premier pays en Europe touché par le Covid en 2020 et, totalement impréparée, en a énormément souffert. Une hécatombe ! Encore aujourd’hui le gouvernement et la population sont toujours fortement traumatisés par le cataclysme que l’épidémie a créé. Plus d’un an après, alors que l’Espagne, la Grèce et d’autres pays se sont ouverts au tourisme, les autorités italiennes sont très hésitantes et méfiantes, en ce début d’été, pour accueillir les visiteurs étrangers qui, comme moi, piétinent d’impatience.
                       
                              

C’est dans ce contexte très compliqué qu’il m’a fallu préparer mon voyage : pendant tout l’hiver et le printemps les réservations d’hébergement ont été très difficiles voire impossibles. Les hôtels, locande, agriturismo, B&B ne voulaient plus accepter les réservations par internet et l’agence italienne avec laquelle j’avais l’habitude de travailler n’était ouverte que deux matinées par semaine : aucun travail sérieux ne pouvait être accompli. De février à juin, je suis passé en permanence de l’espoir à la déconvenue, de l’euphorie au découragement au gré des bonnes et mauvaises nouvelles qui tombaient sur ma boîte mail. Ce n’est qu’au début juillet que Samuel de l’agence La Pélerine, qui s’est investi avec enthousiasme dans mon projet, et son partenaire italien finissent par me proposer un itinéraire en fonction des possibilités d’accueil. Il comporte quelques changements mineurs par rapport à ce que j’avais prévu mais je suis ravi d’accepter avec soulagement tout ce que l’on me préconise. Enfin le graal tombe aujourd’hui ce 7 juillet à 1h du matin par un mail qui me confirme la totalité de mon parcours.

La première partie du trajet retenu suit la Via Francigena depuis Ivrée (près de Turin) jusqu’à Sienne : ceci est une refaite pour moi car j’avais déjà suivi ce chemin il y a deux ans. J’avais adoré la plaine du Pô et les riches villes et villages traversés. Les plus grosses difficultés dans cette partie de la randonnée sont la traversée de la chaîne des Apennins septentrionales par le col de Cisa ainsi que l’accès par des dénivelés vertigineux, aux villes de Toscane, en général situées sur des pitons rocheux.

Depuis Sienne il est prévu que je me rende par le train à Florence, point de départ de la Via Ghibellina laquelle me conduira au sanctuaire de la Verna : 80 km rendus très difficiles par la montée au sommet de la chaîne des Apennins centrales et le passage de quelques cols bien raides. A la Verna commencera la Via di Francesco qui m’amènera à Assise et puis ce sera la douce descente vers Rome. En tout 1200 km environ ! Il va falloir s’accrocher. Projet bien (trop ?) ambitieux ! Ce sera la plus grande randonnée que j’aurais réalisée en une seule fois. Et surement la plus belle !

A partir de là, l’entrainement en salle de gym va doubler d’intensité, les dernières commandes de matériels sont envoyées chez les fournisseurs, l’excitation et l’anticipation sont au niveau maximum : en réalité je suis totalement prêt à me mettre en mouvement là, maintenant.

Et puis un jour enfin …

Pour suivre mon voyage cliquez sur le lien:

Tro Breizh 2020 sur les pas de Tonio  - 700km


Puisque les problèmes sanitaires interdisent pratiquement tous les voyages en Europe ou ailleurs, il faut trouver en France un parcours qui, en cette année 2020, puisse permettre un certain cheminement spirituel et être compatible avec mes capacités physiques. Mon récent anniversaire m’a amené à un passage à une dizaine supérieure dont je dois tenir compte dans mes projets d’errance. L’objectif est de trouver un itinéraire de 5 à 6 semaines environ, soit de 600 à 700 km ! Il me faut de belles églises, de la solitude mais avec de belles rencontres et ... quelques bons restaurants.

Le Tro Breizh ou le tour de la Bretagne s’impose comme la seule réponse à ma recherche. De plus ce parcours fait l’objet d’une ébauche d’organisation sur le terrain dont je peux m’inspirer pour ne faire, en réalité, que ce dont j’ai envie.

Le date de départ est décidée, je profite du confinement pour fignoler l’organisation du voyage et le 25 aout c’est parti . L’AVENTURE CONTINUE !

Le tour des collines du Perche 2020 - 250 km

  
 
 

10 semaines de confinement, c'est bien long mais  comme il s'agit de préserver notre santé et celle des autres, il faut se plier de bon cœur aux règles qui nous sont imposées. Malheureusement plus le temps passe plus un picotement se fait sentir dans mes jambes. A force cela devient très désagréable. Alors, le lendemain du dé-confinement, précisément le 12 mai, le sac à dos est prêt, les chaussures de randonnées lacées, les gourdes remplies et j'attaque le tour des collines du Perche, une ballade de 220 km rallongée par une boucle de 30 km. De bonnes étapes de 27 à 33 km et l'affaire est réglée en 9 jours. Un pays magnifique, des immenses forêts, Valdieu, Béllème, Senonche, Trappe. . . une météo sublime, c'est un vrai bonheur que de recommencer à bouger. Au détour d'un chemin creux un superbe manoir percheron ! La nature semble également sortir du confinement, les rameaux des arbres fruitiers sont recouverts d'une pellicule blanche presque neigeuse, prometteuse de fruits savoureux, les jardins aux fleurs multicolores autour de jolies fermettes, les animaux trop occupés par leurs activités printanières pour s’inquiéter vraiment des intentions du randonneur.  Une si belle province que notre Perche !

Via Fancigena 2019 Italie - 1000 km

   

 

Le chemin en lacet qui descend le Monte Mario, colline qui surplombe Rome. Au détour d’un virage, un belvédère qui offre une vue unique sur le Dôme de la Cathédrale Saint Pierre. Me voilà arrivé au bout de ce voyage extraordinaire. Ce moment sublime c’est la récompense de tant d’efforts ! Ce fut un pèlerinage intérieur, un cheminement vers le cœur, un engagement spirituel et un challenge physique considérable. A cet instant une forte émotion m’étreint et j’ai besoin de quelques instants de recueillement pour assimiler ce que représente le chemin parcouru depuis 8 semaines. Moment tant attendu mais en même temps tellement redouté. La fin est trop tôt, je peux encore marcher, un mois, deux mois, un an si c’est en Italie. Je laisse derrière moi tant d’émerveillement, tant d’enchantement. Italie, pays merveilleux, riche de talents inouïs, de gentillesse et d’accueil ! Tellement de rencontres inoubliables, de paysages, d’amis et de partage ! Depuis le col du Grand Saint Bernard, 1000 km de bonheur incroyable et quelques ampoules ! Quel pays magnifique, d’une beauté simple mais exceptionnelle ! Mon arrivée à Rome se sera là, au belvédère du Monte Mario. Après des semaines de cheminement, sur les sentiers de la campagne italienne, la plupart du temps seul, la cohue sur la place Saint Pierre ne fait pas tellement mon affaire. Dieu ne m’en tiendra pas rigueur : Il était sur le Monte Mario ! 


Voir mon journal de bord ici : 

Saint Jacques de Compostelle 2018 - 1200 km

    

Un voyage commencé en famille il y a bien longtemps depuis le berceau de ma famille à Saint Léonard de Noblat et dont je finis seul, les 800 derniers kilomètres en 2018. Je sais que si je vais à Compostelle pour chercher Dieu, je ne le trouverai pas sauf si je l’emmène avec moi. 

Les premiers jours, l'enthousiasme du départ me fait faire 30 à 40 km par jour mais quand l’arrivée approche, je ne fait plus que 10 km dans ma journée pour faire durer le plaisir, pour reculer la fin de cette si riche et extraordinaire aventure. 
 

A toi qui va prendre le Chemin de Compostelle...
Ouvre grands tes yeux car tu vas voir les merveilles de l'Univers 
Ouvre grands tes bras car tu vas tellement recevoir 
Ouvre grand ton cœur car tu vas tant aimer... 
Tu vas aimer l'ombre de l'arbre solitaire et la légère brise qui rafraîchit quand il fait chaud, 
Tu vas aimer le banc où s'asseoir et le ruisseau où se tremper, 
Tu vas aimer la douceur du soir et la fraîcheur du matin, 
Tu vas aimer la tendresse du sentier après les cailloux et la fermeté de la pierre quand le pied n'est plus sûr, 
Tu vas aimer le fruit sur le bord de la route, la mûre sucrée dans le roncier, 
Tu vas aimer la douche du soir dans le gîte accueillant et la douceur du matelas, si mince soit-il, 
Tu vas aimer le chant des oiseaux, le ballet des papillons, la curiosité du cheval qui vient à ta rencontre, 
Et si tu te laisses la possibilité d'aimer sans réserve tout cela, alors tu verras, un peu, Dieu dans toutes ces choses

Paris - Brest 2015 - 1300 km


   

Le docteur urgentiste me parait très jeune, il pourrait probablement avoir l’âge de mon fils, ses yeux remplis d’anxiété ne me quittent pas une seconde et il semble visiblement terrorisé par l’enjeu. Rien ne me touche plus, je ne me sens plus vraiment concerné. En réalité je ne sais pas très bien où j’en suis, à peine ai-je conscience que quelque chose de gravissime vient de se passer. 

Une semaine plus tard dans cette chambre sinistre aux murs verts pale blafards, je réalise que quelqu’un vient de me donner un joker formidable, une chance inouïe et au fond de moi, j’ai une petite idée qui est à l’origine de ce cadeau. Une nouvelle vie m’attend, je vais la prendre à bras le corps, la dévorer, qu’elle soit pleine et riche, que chaque jour soit rempli d’une vie entière, mais que j’en sois digne, que je la mérite, elle ne sera pas médiocre, banale, égoïste. Le partage, la rencontre, l’autre. Je rêve déjà qu’elle puisse me mener de Paris à Brest à pied. Qui sait un jour peut être...